Décision judiciaire de Conseil d'État, 18 juillet 2001

Date de Résolution18 juillet 2001
JuridictionVI
Nature Arrêt

CONSEIL D'ETAT, SECTION D'ADMINISTRATION.

A R R E T

nº 97.884 du 18 juillet 2001

A.107.088/VIII-2386

En cause : SAINT-VITEUX Georges, ayant élu domicile chez Mes Michel et Jean-Dominique FRANCHIMONT et Me Hélène GERMAIN, avocats, rue Raikem 25 4000 Liège,

contre :

la Commune d'Esneux,

ayant élu domicile chez Mes Isabelle SCHIPPERS et Pierre LEJEUNE, avocats, rue des Fories 2 4020 Liège.

---------------------------------------------------------LE PRESIDENT DE LA VIe CHAMBRE DES VACATIONS, SIEGEANT EN REFERE,

Vu la demande introduite le 9 juillet 2001 par Georges SAINT-VITEUX qui tend à la suspension, selon la procédure d'extrême urgence, de l'exécution de la délibé-ration du collège des bourgmestre et échevins d'Esneux, du 3 juillet 2001, par laquelle est prorogée pour une période de quatre mois à partir du 3 juillet 2001, la mesure de suspension préventive du requérant, avec réduction à la moitié du traitement;

Vu la requête introduite le même jour par le même requérant, qui demande l'annulation du même acte;

VIIIr - 2386 - 1/10

Vu la note d'observations et le dossier administratif de la partie adverse;

Vu l'ordonnance du 10 juillet 2001, notifiée aux parties, convoquant celles-ci à comparaître le 13 juillet 2001 à 9.30 heures;

Entendu, en son rapport, M. HANOTIAU, président de chambre;

Entendu, en leurs observations, Me GERMAIN, avocat, comparaissant pour le requérant, et Me LEJEUNE, avocat, comparaissant pour la partie adverse;

Entendu, en son avis conforme, Mme DAGNELIE, premier auditeur, chef de section au Conseil d'Etat;

Vu le titre VI, chapitre II, des lois sur le Conseil d'Etat, coordonnées le 12 janvier 1973;

Considérant que les faits de la cause se présen-tent comme suit :

  1. Le 7 décembre 1999, Georges SAINT-VITEUX a été inculpé pour détournement de deniers publics au préjudice de la commune d'Esneux, et destruction de documents. Georges SAINT-VITEUX a été placé en détention préventive du 7 décembre 1999 au 7 janvier 2000.

  2. Dès le 4 novembre 1999, une instruction disciplinaire a été introduite contre Georges SAINT-VITEUX. Le 10 février 2000, le conseil communal d'Esneux lui a infligé la sanction disciplinaire de la révocation pour les motifs suivants : - problèmes quant aux recettes des redevances payées sur les marchés; - pas de comptabilité des rentrées effectuées directement au guichet;

    VIIIr - 2386 - 2/10

    - mauvaise tenue du livre de caisse et destruction de documents.

  3. La décision de révocation va faire l'objet de plusieurs recours : - un recours en suspension et en annulation devant le

    Conseil d'Etat; - un recours devant le gouvernement wallon, fondé sur le décret du 1er avril 1999 organisant la tutelle sur les communes, les provinces et les intercommunales de la Région wallonne.

  4. Par arrêt nº 87.853 du 6 juin 2000, le Conseil d'Etat a rejeté la demande de suspension introduite par le requérant à l'encontre de la délibération du 10 février 2000 au motif que le requérant aurait dû, au préalable, exercer le recours organisé par le décret du 1er avril 1999.

  5. Le 21 février 2001, le gouvernement wallon a dit recevable et fondé le recours introduit par Georges SAINT-VITEUX. La délibération du conseil communal du 10 février 2000, révoquant Georges SAINT-VITEUX de ses fonctions de receveur communal a été annulée. Les motifs principaux de cette annulation sont le fait que les manquements reprochés à Georges SAINT-VITEUX sont soit non établis, soit non fondés, ou encore ne peuvent être retenus et qu'en outre, à supposer même que tous les griefs soient fondés, la sanction de la révocation est...

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