Editorial: Réduire vraiment l’impôt des sociétés

AuteurThierry Afschrift

Le gouvernement semble enfin avoir compris qu’il n’est pas possible, pour un pays qui se veut compétitif, de maintenir un taux d’impôt des sociétés de 33,99 %, le plus élevé d’Europe.

Mais il s’y prend fort mal.

On annonce d’emblée que la réduction du taux doit être « budgétairement neutre », ce qui veut dire que l’impôt des sociétés lui-même ne baissera pas. L’on va afficher un taux plus bas, mais on augmentera la base dans la même mesure.

S’il en est ainsi, il est clair que la « grande réforme » que l’on annonce ne servira à rien : les entreprises paieront toujours autant, dans leur ensemble, et il y aura seulement certaines sociétés qui paieront moins, et d’autres qui paieront plus.

A ce stade, il n’existe aucune volonté politique de choisir les bénéficiaires et les perdants de cette opération. Il s’agit seulement de se débrouiller pour réaliser une opération blanche, avec un maximum de médiatisation et un minimum de contenu.

Il est pourtant temps de comprendre que, lorsque les autres pays réduisent effectivement l’impôt des sociétés, et annoncent parfois des diminutions très sensibles...

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